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Le Ravissement: Mélancolie Urbaine

Elli Mastorou

L’histoire du Ravissement est presque ordinaire. Elle ressemble à un récit d’errance urbaine, un portrait de femme solitaire. Mais ce premier long-métrage signé par la Française Iris Kältenback, lorgne aussi vers le film noir, grâce à un scénario empreint de mystère, qui déploie trois trajectoires croisées dans le froid glacé de l’hiver.

Le Ravissement raconte l’histoire de Lydia (Hafsia Herzi, magnétique), une jeune femme comme il y en a beaucoup dans les rues de Paris. C’est d’ailleurs ce que nous dit la caméra dès l’ouverture du film, frôlant plusieurs corps qui défilent dans la ville avant de se poser sur celui de Lydia. Lydia travaille comme sage-femme (« maïeuticienne » précise-t-elle), et vient tout juste de se séparer de son copain. Le Ravissement, c’est aussi l’histoire de Salomé (Nina Meurisse, intense), la meilleure amie de Lydia. Salomé est en couple avec Joe, et le soir de son anniversaire, elle découvre qu’elle attend un enfant. Le Ravissement c’est enfin l’histoire de Milos (Alexis Manenti, austère et tendre à la fois), un conducteur de bus (« machiniste » précise-t-il) dont le chemin croise un soir celui de Lydia.

Le Ravissement, c’est une amitié qui va basculer, une romance à rebours, et un mensonge qui va aller trop loin. Un mensonge que Milos recompose en voix off, retraçant le parcours de Lydia pour comprendre comment elle en est arrivée là.

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Elli Mastorou

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