Pour donner un second souffle aux personnages si attachants qu’iels ont créés et dynamiser leur nouvelle intrigue, les scénaristes de Vice-Versa 2, Meg Lefauve et Dave Holstein, on prit le parti d’ajouter de nouvelles émotions aux commandes du cerveau de Riley. À l’aube de sa treizième année, la jeune ado en route pour un stage de hockey sur glace apprend qu’à la fin de l’été, ses deux meilleures amies iront dans un autre lycée. À la suite de cette annonce, elle va découvrir de nouvelles émotions qui vont la pousser dans le camp de l’équipe adverse pour s’assurer d’avoir des copines à la rentrée. Mais quelles sont ces émotions qui surviennent à l’adolescence ? Au revoir l’innocence, bonjour Envie, Ennui, Embarras et Anxiété. Cette dernière va rapidement prendre le pas sur ses collègues (Joie, Tristesse, Peur, Colère et Dégoût), mettant à mal l’estime de soi de Riley. La collaboration entre l’ancienne équipe d’émotions et la nouvelle s’annonce chaotique.
Qu’on soit enfant, adolescent·e ou adulte, chacun·e pourra s’identifier au tourbillon des émotions de Riley. Le film se prête à différents degrés de lecture. On s’accroche tantôt au film parce qu’on désire que les émotions de Riley ne tombent pas dans l’oubli tantôt parce qu’on s’efforce d’espérer que l’anxiété soit détrônée. Comme le premier Vice-Versa, ce second volet parvient à nous faire traverser les mêmes émotions que Riley. Bien que les comiques de situation du premier étaient hilarants parce l’effet de surprise était plus prégnant, ils restent tout de même très amusants. Anxiété est un personnage que l’on aime autant qu’on le déteste. Son enthousiasme démesuré est aussi touchant qu’agaçant. Par ailleurs, les nouveaux personnages passent un peu à la trappe, on aurait eu envie d’apprendre à les connaître davantage, surtout Ennui, dont le potentiel comique nous a laissé sur notre faim tant il aurait pu être mieux exploité.